Me voilà arrivé à Perpignan, dans un appart’ juste en face de la gare. Le “centre du monde”, selon Salvador Dali. C’est d’ici que dès demain, je me rendrai à Argelès : le début de mon périple. Après avoir reporté mon départ de près d’un an et demi, j’ai enfin parcouru les mille kilomètres qui me séparaient de Bruxelles. Une semaine ici, à Perpignan, pour bosser sur le projet, et une semaine à Barcelone pour se détendre et voir la famille.

Je suis là pour cinq jours. Préparer un dossier de production, rencontrer des gens, faire des interviews, filmer des images, prendre des photos, me documenter, m’imprégner surtout. Beaucoup de choses à faire, et peu de temps. Je suis parti avec le minimum : mon ordi (deux en fait, j’avoue. Mais le deuxième est tout petit), un trépied léger, un Zoom H6, et mon bon vieux 5D Mark II et mes optiques préférées. Je me suis juste permis de prendre avec mon inséparable X100s et mon Polaroid chargé de films noir et blanc. Ah oui, j’ai ramené du boulot aussi. Si j’ai le temps, je ferai un petit post avec mon matos.

Sur ce blog/site, je mettrai tout en ligne. Je voudrais partager avec vous mes rencontres, la préparation du webdocumentaire, la production, les ressources documentaires, tout. Pourquoi et pour qui ? Pour ceux que la Retirada intéresse, ou pour ceux qui voudraient savoir comment se prépare un documentaire ou un webdocumentaire. En l’occurence, je ne suis pas un expert, mais si je peux apporter ma petite pierre à l’édifice, c’est avec plaisir. D’autant qu’à chaque fois que j’ai cherché ces informations, c’était la galère. C’est un peu naze de garder secret une recette pour raconter des histoires. Les récits se partagent, les recettes aussi.

Demain matin, je commence par la plage d’Argelès. J’irai aussi à la rencontre demain de l’association des “Fils et Filles de Républicains Espagnols et Enfants de l’Exode”. Dans la commune d’Argelès, le maire (mais l’est-il encore ? C’était ce soir les municipales) est lui-même un enfant d’exilé.

Mais il est tard. La belle nuit.

Joan